Le temple de Besakih figure parmi les rares complexes religieux hindous d’Indonésie ayant survécu à plusieurs éruptions majeures du mont Agung. L’accès au site impose le port du sarong, indépendamment de la nationalité ou de la confession du visiteur.
En 1963, une coulée de lave s’est arrêtée à quelques mètres des bâtiments principaux, laissant la structure intacte. Cette singularité nourrit aujourd’hui l’un des nombreux rituels annuels, qui attirent des milliers de fidèles et de voyageurs chaque année.
Le temple de Besakih, cœur spirituel et historique de Bali
Sur les flancs du mont Agung, le temple de Besakih dresse son envergure impressionnante. Aussi nommé pura besakih ou temple mère de Bali, ce vaste ensemble compte près de soixante-dix sanctuaires, répartis en terrasses qui dévoilent, à chaque niveau, des panoramas étendus sur la vallée et l’horizon marin. Fondé il y a plus d’un millénaire, le site déploie un agencement où le regard s’attarde aussi bien sur Pura Penataran Agung, cœur cérémoniel du lieu, que sur pura Batu Madeg ou pura Kiduling Kreteg. Besakih, c’est le socle de la vie religieuse balinaise.
L’ensemble frappe par la variété de ses architectures. Chaque pura est l’expression concrète de la coexistence de cultes dédiés à Vishnu, Shiva et Brahma. Ici, la prière ne fait pas que s’adresser au ciel : elle raconte l’histoire vivante d’une tradition nourrie par Java, par les vagues d’influences venues d’Inde. Partout, la pierre noire volcanique rappelle la force du mont Agung, volcan actif et sentinelle implacable du site.
Le rythme des jours suit le calendrier balinais. Les processions traversent les cours, les offrandes s’accumulent, la ferveur rassemble des fidèles venus de toute l’Indonésie. Les voyageurs observent, croisant les prêtres vêtus de blanc, s’arrêtant devant les portes sculptées, capturant la lumière unique qui glisse sur les toits superposés.
Voici quelques particularités qui font la singularité du complexe :
- pura besakih temple : carrefour vivant entre croyances animistes et hindoues
- panorama ouvert sur les pentes du mont Agung
- architecture qui marie spiritualité et paysage balinais
Le besakih temple mère s’impose comme un symbole : ni les éruptions ni les siècles ne l’ont dévié de sa fonction. Ici, l’histoire et la foi se rejoignent, indissociables.
Qu’est-ce qui rend la visite de Besakih si particulière pour les voyageurs ?
Arpenter l’enceinte du temple de Besakih, c’est ressentir le passage subtil entre deux réalités. Sur les pentes du mont Agung, l’encens flotte dans l’air, les offrandes éclatent de couleurs sur la pierre noire, et les processions scandent la lumière du matin. À chaque terrasse, la vue change, les sanctuaires s’enchaînent, chaque fragment du décor raconte ce lien ancien qui relie la montagne et ceux qui l’habitent.
La visite ne s’arrête pas à l’observation de l’architecture. Ce qui marque, c’est l’atmosphère de ferveur collective. Les visiteurs croisent des familles venues prier, perçoivent la minutie des gestes rituels, assistent à la transmission silencieuse de pratiques séculaires. Il y a ces instants suspendus où l’on se sent moins spectateur que témoin d’un héritage vivant.
À mesure que l’on avance, la vue s’étend sur la vallée, les rizières, les villages disséminés. Besakih offre une expérience inoubliable, autant sensorielle que contemplative. Certains attendent le bon angle pour une photo, d’autres discutent avec les prêtres pour comprendre le sens des cérémonies, d’autres encore restent silencieux, absorbés par l’équilibre subtil entre nature et sacré.
Trois aspects méritent d’être soulignés pour ceux qui souhaitent aller au-delà du simple passage :
- Approcher la puissance spirituelle du lieu
- Se laisser porter par une aventure humaine au cœur de Bali
- Créer des souvenirs qui dépassent le cadre touristique
Préparer sa découverte : infos pratiques, tarifs, horaires et conseils pour une expérience réussie
Un passage au temple de Besakih demande un minimum de préparation. Perché sur les pentes du mont Agung, le site se rejoint en deux heures environ depuis Ubud, trois heures depuis Denpasar. Arriver tôt, avant la foule et la brume, permet de profiter de l’ambiance unique des premiers rituels.
Concernant le prix d’entrée, comptez 60 000 IDR pour les adultes (environ 3,5 €), 30 000 IDR pour les enfants. Ce tarif inclut la mise à disposition d’un sarong, ce tissu noué autour de la taille qui fait partie intégrante du respect des coutumes locales. L’accès au complexe est possible de 8h à 17h, mais l’activité ne s’interrompt jamais : rituels, processions, offrandes se succèdent tout au long de la journée.
Pour tirer le meilleur parti de la visite, il est recommandé de solliciter les guides locaux, toujours présents sur le site. Leur connaissance des cérémonies, de l’architecture et de la mythologie balinaise donne une dimension supplémentaire à la découverte. Pour ceux qui souhaitent approfondir, des agences à Ubud ou Denpasar proposent des excursions combinées avec d’autres temples majeurs de l’île.
Voici quelques conseils pratiques à garder en tête :
- Préparez-vous à parcourir plusieurs niveaux et à monter des escaliers : le site est vaste et en terrasses.
- Emportez eau, chapeau et protection solaire, le climat au pied du mont Agung peut jouer des tours.
- Respectez scrupuleusement les espaces de prière et suivez les instructions des prêtres, surtout lors des grandes cérémonies.
Découvrir le temple mère de Bali s’impose comme une étape incontournable pour qui veut saisir à la fois l’âme spirituelle et le patrimoine vivant de l’île.
D’autres trésors culturels à explorer autour de Besakih et à Bali
À quelques kilomètres du temple de Besakih, la route traverse rizières et villages pour révéler d’autres temples balinais d’exception. À Tampaksiring, le temple Tirta Empul attire les fidèles pour la purification dans ses bassins alimentés par une source sacrée, entre sculptures et volutes d’encens. Un peu plus loin, le Gunung Kawi surprend par ses dix sanctuaires taillés dans la roche, témoins silencieux de la royauté balinaise, dominant la rivière Pakerisan.
Ceux qui préfèrent la mer filent vers l’ouest, jusqu’au Tanah Lot, sanctuaire posé sur un rocher battu par les vagues, particulièrement saisissant au coucher du soleil, lorsque la lumière dorée enveloppe les pagodes. Plus au sud, le Taman Ayun élève ses toits superposés, incarnant le royaume de Mengwi et l’art balinais de l’eau.
Pour compléter ce tableau, voici quelques destinations culturelles et spirituelles à ne pas manquer :
- Goa Lawah, la fameuse « grotte aux chauves-souris », intrigue par l’alliance de rites anciens et d’effluves marines.
- L’est de Bali, plus confidentiel, ouvre sur des forêts denses et des villages où les cérémonies animistes demeurent vivaces.
À Bali, la spiritualité ne se résume jamais à un seul lieu. Chaque pura dévoile un fragment d’histoire, chaque procession révèle la profondeur du lien entre l’homme, la nature et le sacré. Il suffit de suivre les sons du gamelan, de respirer l’air chargé d’encens, et de se laisser emporter, un instant, par cette intensité unique qui fait la force de l’île.


